« Antoine Desailly offre des paysages à motifs vus à vol d’oiseau. Critique maquillée d’un capitalisme toujours bien diffus et présent par ce souci de répétition et de reproduction ou « simple » obsession voire fétichisme de l’objet, Antoine Desailly crée l’évènement. Il produit de l’art – avec toute la conscience et l’aliénation qu’une activité manuelle implique –. Il nous offre l’invisible dans le visible ou l’extraordinaire dans l’ordinaire – l’une des qualités de son travail – est que son art donne à voir.
Donner à voir le potentiel fascinateur d’un simple objet permet de le déplacer dans notre imagination et de le replacer ailleurs. N’est-ce pas le pouvoir fascinateur de l’imagination : rendre fabuleux le trivial ? Regard habitué, mélancolique ou trop épuisé par la multiplication d’images présentes partout sur internet ou dans la rue, nous oublions de réellement voir, surtout ce qu’il se trouve à nos pieds. Déchets, pourritures, ordures, Antoine Desailly les capture comme le ferait un journaliste, un éboueur, un photographe, un scientifique pour rendre sublime l’inutile. »
Texte de Tarek Lakhrissi adapté par Modulab.
« Mettre le monde à plat. Le regarder d’en haut pour commencer à mieux le cerner. Puis zoomer, s’en approcher jusqu’à focaliser sur une chose, un élément, aussi pauvre qu’il soit. L’isoler, puis le répéter jusqu’à saturer l’espace de sa présence. Ce système exacerbe le sens caché et contenu dans cet élément. Cela me pe...
