FOLKLORE(S)
« Une œuvre d’art n’est pas un « objet ». Elle n’est pas le fruit mort, d’un acte révolu signant une emprise sur soi. Elle se situe ou devait se situer au point de contact entre une main tendue, se donnant librement, et une autre qui se reçoit dès lors qu’elle consent elle aussi à s’offrir. Une œuvre n’est pas une monnaie d’échange ou un accord économiquement équilibré, et par suite nul. Elle est un « acte » qui n’est fécond qu’à la condition pour son auteur de se retirer. Selon le vieil adage, le créateur doit lever la main de l’ouvrage qu’il engendre pour la libérer.
La démarche d’Albin, rend sensible l’épreuve de la distance et des rapports variables que nous entretenons les uns avec les autres, et des conséquences ambigües qui en résultent. Il nous transport entre les deux extrêmes de la perdition et de la rédemption. Il nous abandonne parfois à l’incertitude de nos intuitions et de nos propres visions, ne sachant trop si nous sommes entraînés dans la chute immobile de l’objectivation, de la réification, de la séparation, de la présomption, du doute, de la décomposition et de la vanité, ou recouvrant le sol du réel, si nous sommes mus dans l’espérance d’une renaissance par la grâce d’un désir éclairé par l’amour. »
Texte de Christophe Georgel adapté par Modulab
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