26 février > 28 février 2018

Carine Klonowski

TLCD

TLCD

Sur une proposition d’Alix Desaubliaux

Franchissez le voile liquide, plongez sous le noir brillant du display.
Inspirez, expirez. Laissez le flux RVB circuler. Entre l’image, la rétine, l’objet, le corps tout entier… okay
À la façon d’une séance thérapeutique, TLCD proposera une immersion dans l’écran, de sa surface monochrome au psychédélisme de ses cristaux. Une expérience esthétique et spirituelle de la matière écranique, où se côtoient allusions picturales, vulgarisation scientifique et méditation chromatique.

Si le rythme de notre vie semble synchrone avec notre pouls – notre parole, la pulsation de la musique que l’on écoute ou que l’on compose – il n’est pas réglé sur la fréquence des dispositifs technologiques que nous utilisons au quotidien. Trop rapides, parfois trop lents : nos sens font le plus souvent une synthèse de notre environnement que notre cerveau interprète afin de construire notre réalité.

L’effet de cette asynchronisme sur le corps et l’esprit humains, et celui de l’écran plus généralement (notamment son rayonnement bleu et froid) est de plus en plus démontré comme néfaste. L’écran a donc une influence sur nous, mais elle n’est pas à considérer à sens unique. Bien souvent pensé comme une extension de notre corps, ou, à plus juste titre, un être à part entière, celui-ci tient ses dysfonctionnements, ses limites et son obsolescence de notre propre fait. En d’autres mots, d’une usure que nous lui imposons.

Qui faut-il alors apaiser? Est-ce nous, ou bien ces entités, écosystémiques – les cristaux liquides abrités par l’aluminium, le PVC et le verre des écrans?

L’espace de la galerie, habité par ces êtres non-humains, devient un espace de convergence et de conversation, un sas entre les limbes technologiques des displays qui nous entourent, et le monde réel, d’où nous n’en voyons que les surfaces, trop fascinés et occupés par les images qu’ils affichent pour nous soucier de leur alchimie subliminale. En suivant la thérapie proposée par Carine Klonowski, nous pouvons alors opérer un changement de rythme, ralentir le processus de nos perceptions – ou bien est-ce le phénomène électrochimique qui s’adapte à notre temporalité?

Texte complet

Carine Klonowski

Née à Nice en 1989 et diplômée de l’École Européenne Supérieure de l’Image d’Angoulême en 2012, Carine Klonowski vit et travaille à Paris.

Son travail se développe autour de questions relatives à l’image et à ses modes d’apparitions, de réception, de transmission et de duplication. Elle en étudie et manipule les co...

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