Mécaniques discursives

Souvenez-vous, Frédéric Penelle était déjà passé par Modulab en 2011 pour son exposition Créatures obliques. Pour NB6 (Nuit blanche de l’art contemporain), la galerie Modulab aura le plaisir de présenter Mécaniques discursives, projet d’installation issu de la rencontre entre le graveur Fréréric Penelle et le vidéaste Yannick Jacquet (Legoman), mélange de gravure et de projection vidéo, représentant une sorte de machinerie absurde et poétique se développant sur les murs à la manière d’un cadavre exquis, prenant comme point de départ le principe de la réaction en chaine.

Frédéric Penelle s’efforce depuis un certain nombre d’années à faire sortir la gravure de son cadre et de ses “beaux papiers”. Par ses installation, il lui donne un nouveau souffle en la déviant des routes trop empruntées. Quand au travail de Yannick Jacquet, il est marqué par un désir de sortir des formats de projections traditionnels et de mettre en espace la vidéo. Il se décline notamment sous forme de performances audiovisuelles, d’installations et de scénographie. Leur envie commune de sortir des sentiers battus de leur discipline les a naturellement rassemblé autour de ce projet.

Frédéric Penelle

“En une petite dizaine d’années, Frédéric Penelle (Bruxelles 1973), qui a reçu fin 2007 le prix Art contest, a donné à la gravure un sursaut d’énergie par une utilisation inédite dans une oeuvre foncièrement originale,malicieuse, aussi drôle que grave.
Tenant de l’installation, chaque exposition met en place au mur une ribambelle de personnages et d’objets qui mélangent, joyeusement ou avec gravité, le temps, les époques, le dessin, la peinture, le noir, la couleur, les images anciennes et l’on en passe, pour raconter non pas une mais mille histoires enchevêtrées dans lesquelles chacun repérera les siennes au gré de se son imagination, de son vécu, de ses rêves ou de ses préoccupations.

En un ensemble hétéroclite bien qu’étonnamment cohérent en son baroquisme linéaire comme une frise,tenant d’une mythologie personnelle rejoignant les imageries connues de tous, il dresse un surprenant mais en même temps familier portrait du monde. Et cet agencement ludique, amusant, inventif, menaçant parfois, tragique aussi, en son dispositif, donne constamment l’impression qu’il va se mettre en branle comme s’il s’agissait d’une vaste comédie interprétée par des acteurs qui nous ressemblent très étrangement. Serait-ce possible que nous y participions sans le savoir ? Très inspiré et convaincant.” (C.L. – La libre Belgique du 16/01/08)

Yannick Jacquet (Legoman)

Né à Genève en 1980, vit et travaille à Bruxelles. Graphiste de formation, Yannick Jacquet se consacre maintenant principalement à l’image animée. Son travail est marqué par un désir de sortir des formats de projections traditionnels et de mettre en espace la vidéo. Il se décline notamment sous forme de performances audiovisuelles, d’installations et de scénographie.Ses réalisations, souvent in-situ, sont fortement influencées par les questions liées à l’architecture. Il collabore régulièrement avec de nombreux artistes et plus particulièrement ceux du label AntiVJ dont il est un des membres fondateur.

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